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                             Le temps au cinéma.

 

        Paul Valéry, « On ne perçoit le temps même que lorsqu’il y a quelque désaccord                                   — dans l’attente — la douleur — la presse — le vouloir. »

 

     OE. IV, 73, Notes, danse, p. 1721, Paul Valéry, cité dans Paul Valéry, philosophie de l’art, par Patricia Signorile, éd. Librairie 1 philosophique J. Vrin, 1993, p. 128

 

     Le temps se donne à voir dans ce qui en fracture le cours banal (retard, accélération, fragmentation, ellipses…)

 

Lundi 2 mars 2020

I - Les strates temporelles

Surimpression : Cœur Fidèle, Jean Epstein, 1924

Les temps se contredisent : les rythmes ou les tempos se rencontrent

Musique lente et douce sur scènes violentes ou trépidantes :

procédé fréquemment utilisé dans le cinéma de Scorcese.

Vaisha l'aveugle de Théodore Ushev

https://youtu.be/91ik9KcGIhk

 

La référence

La minute lumière

Autoportrain au trait orange, Jean-Marie Leicknam

La minute Lumière flash caméra : le train Lumière

La Douche dans Phantom Of The Paradise, Brian de Palma

 

Le direct

Expérience liée à la télévision et à la vidéo

Voir Dan Graham

Dan Graham, Performer/Audience/Mirror, 1975, 23 minutes

(cf. http://www.ubu.com/film/graham_performer.html)

Dance de Sol Lewitt, Philip Glass et Lucinda Childs, création en 1979.

Le «  montage  » sans Time line (Boucles)

(direct pendant des spectacles  : Julien Appert )

https://youtu.be/87aovD-J1Ik

 

Tournage avec 3 caméras et mixage en direct.

Passage obligé  : atelier direct.

«  3 caméras en direct du passé.  »

 

 

II - Rapide/lent

Les débuts du cinéma 16 im/s

-> films burlesques en accéléré connotation burlesque

Le burlesque Charlie Chaplin

René Clair, Entr’acte, 1924

Pasolini, La Ricotta, 1963

Louis Malle, Zazie dans le métro, 1960

Tex Avery, Le loup

Pipilotti Rist, I’m Not The Girl Who Misses Much, 1986

Cédric Klapisch, L’Auberge espagnole, 2002 - évocation du burlesque

Painlevé : voir pousser les plantes, inverse de voir les différentes positions du cheval au galop

-> l’inconscient optique selon Benjamin : le ralenti (comme l’agrandissement)

fait voir ce que ne nous permet pas de voir le temps objectif.

 

« Il y a deux types de ralentis  : le ralenti façon De Palma et le ralenti façon John Woo.

L’un est dans la tension retenue, l’autre est dans l’explosion, la propagation. De Palma,

c’est le ralenti précoïtal, il voudrait, mais il se retient. John Woo, c’est le ralenti post-coïtum,

il lâche tout. Je préfère les ralentis à la De Palma. »

« L’art du piksari », Entretien avec Bong Joon-Ho, Cahiers du Cinéma n°618, déc. 2006, p.48-49

Antonioni, Zabriskie Point, 1970

Bill Viola, Hatsu Yumé (First Dream), 1981

https://youtu.be/ZE7kqewC5kQ

 

Les connotations du lent

Profession Reporter, ironie dramatique début : très lent

Tentation de la peinture

La sublimation, la mise à distance

Pelechian, Les Saisons, 1975 

Le Bullet Time de Gondry : pub Smirnoff et Matrix des frères Wachowski,

maintenant réalisable en effets spéciaux en 3D

https://www.youtube.com/watch?v=qbOGJy3P6rA

Mardi 3 mars 2020

III- Le mécanisme perceptif du cinéma

Les 16 images/s

 

L’image se fige : la suspension de la suspension d’incrédulité

- la tentation de la photo ou de la peinture

 

Frank Capra, La Vie est belle, 1946 

Scorcese, Les Affranchis, 1990 

Paris qui dort de René Clair

Woody Allen, Matchpoint, 2005 (moi)

Duras, L’Homme-Atlantique, 1981 : les noirs comme allusion à l’obturateur du cinéma 

 

Suspense

Plan-séquence

Orson Welles, La Soif du mal, 1958

Gus Van Sant, Elephant, 2003

Michaël Snow, Wavelenght, 1967

 

 

IV - Continuité/ Discontinuité - Fragmentation du temps - ellipses code ou ce qui est hors code

Gondry, IAM je danse le MIA, 1993

Celle qui se donne à voir : le faux raccord

Celle qui est devenue code : l’ellipse

Jean-Pierre Melville, L’Armée des ombres, 1969

Le jump cut : Godard, À bout de souffle, 1960

Buñuel, Un chien andalou, 1929 https://youtu.be/054OIVlmjUM à 13mn 30 intertitre

Andy Warhol, Sleep, 1964 https://youtu.be/KaiEM2lUoZg

Christian Marclay, The Clock, 2010 https://youtu.be/C0ZLrW2dmAw

Rose Lowder, Bouquets

Effet perceptif du mouvement à partir des images figées

Flash Caméra : désynchronisation

Paul Sharits : images en flash : le « flicker »

 

 

 

Mercredi 4 mars 2020

V - Narration : Passé - Présent - Futur - Flash Back

Marcel Carné, Le Jour se lève, 1939

Orson Welles, Citizen Kane, 1941

David Lynch, Lost Highway, 1997, Mulholland Drive, 2001

Chris Marker, La Jetée, 1962

Resnais, Je t’aime je t’aime,1962 : séquences en désordre- idem, même époque, dans La Jetée.

Gus Van Sant, Elephant, 2003, Pulp Fiction, de Quentin Tarantino, 1994 ou Rashomon de Kurosawa, 1950

 

Circularité, Répétition : rythme et tempo —> Pacific 231 Jean Mitry

Brian de Palma, Phantom of the Paradise, 1974

Raoul Ruiz, Le Temps retrouvé

Gif : Dewar et Gicquel

L’Ange Bokanowski

frères Lumière : la construction du mur

William Kentridge, Cinq Thèmes, partie d’une installation de 5 films.

Le Gif animé. Ex : Le Menuet, Dewar et Giquel, 2013, exposition au Palais de Tokyo :

https://www.youtube.com/watch?v=5_mQm1FgzpY

 

VI – Projection des réalisations et conception de séquences pédagogiques

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Lundi, mardi et mercredi réalisation d’une ou de plusieurs propositions au choix :

 

Entre-temps

Mon cinéma ne tourne pas rond

Tout s’enchaîne !

C’est dépassé !

Tourné-monté.

Miettes de temps.

1 plan-séquence : un défi.

Toujours en retard ?

 

Passage obligée : atelier direct.

« 3 caméras en direct  du passé. »

Filmer cette installation hors du temps en une prise directe de 3 minutes maximum.

Lien donné par Sylvain:

 "Dans le noir du temps" (2002) de JL Godard.

https://www.youtube.com/watch?v=_wf3z4zJE-Q

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